Mariage civil
La journée du 2 juillet fut magnifique, émouvante, pleine de fraîcheur, de spontanéité, et passa comme un doux rêve. Tel est en tout cas le vécu des Zéphlore. Nous n'osons imaginer la tonne d'efforts qui fut déployée du côté des parents de l'un et de l'autre avant, pendant, puis après les festivités : avancer les travaux dans le lieu de réception, décorer la salle, et donc choisir les couleurs et les éléments (vaisselle, décoration...), cuire les plats, préparer les samoussas, transporter le tout, faire frire les samoussas, préparer et disposer les entrées dans les assiettes, assurer la logistique au fur et à mesure, voir arriver les assiettes sales en cuisine et envoyer la vaisselle propre, aller chercher la pièce montée que l'on a choisie avec imagination et amour, et ensuite tout ranger... de sorte que les mariés et les invités puissent se prélasser, discuter, manger, boire, et s'en retourner ravis, la tête pleine de souvenirs paisibles d'une journée parfaite au niveau de la température. Ce fut du travail, n'en doutez pas. Le résultat fut tout simplement parfait.
Nous nous étions donnés rendez-vous sur la place de l'Hôtel de ville de Saint-Denis, dont un tiers des drapeaux tricolores faisait ton sur ton avec le ciel.
Le mariage était prévu pour 11 heures. Il y eut des retardataires, au premier rang desquels les mariés qui précédaient les futurs Zépouphlores. Et lorsque tout le monde fut là, les mariés précédents n'étaient toujours pas sortis. Alors nous prîmes des photos.
Les sujets favoris furent les mariés, seuls face à une horde de paparazzi.
On fit aussi connaissance. Flo-Flo, le futur garçon d'honneur de Flore fit ses hommages au bouquet de celle-ci.
Et la famille de Flore fit connaissance avec le petit Clément...
Puis ce fut l'heure. Flore entraîna son père vers le hall de la mairie ("C'est l'heure allez on y va, on y va").
Zéphyre profita un instant du soleil mi-doux mi-fort — comme un bon chorizo —, la main dans la main de sa mère.
Et puis nous montâmes les marches, précédés de l'officière d'état civil, après avoir éteint nos portables et écouté quelques recommandations que Flore n'entendit pas, étant toute à son rêve éveillé.
Arrivés en haut : surprise ! La maire de Saint-Denis avait décoré la salle des mariages aux couleurs du mariage de Zéphyre et de Flore : jaune et bleu ! (Avec du rouge car c'est une mairie communiste, un peu comme la Grèce contemporaine dans quelques mois, ou dans certaines rêveries.)
Derniers questionnements entre les fiancés : Est-ce qu'on s'aime ? — Mais oui, souviens-toi de...et de... — Oh, la la, c'est tellement vrai.
Mais c'est aux témoins que la question sera posée plus tard. Alors ils se concentrèrent sur l'instant, guettant chaque signe, attentifs, émus,
décodant chaque geste, amusés aussi.
Et puis Madame la maire déclara Zéphyre et Flore unis par les liens du mariage. Joie !
Les félicitations fusèrent, tout le monde fut content, ce fut un moment irréel, impossible à raconter, et chacun glissa des mots magiques à l'oreille des époux, que ces derniers garderaient toute leur vie dans le secret de leurs coeurs.
Transformés par les articles de loi, les Zéphlore posèrent pour la postérité avec les parents :
Avec les témoins :
(note pour le 27/08 : ne pas oublier les photos avec les frères et soeurs respectifs)
Puis l'on fit une photo de groupe, tronquée d'Iphitos et de Bozo, le grand frère de Flore, qui prenaient les photos !!! Si c'était à refaire, Flore aurait transporté un pied d'appareil photo en plus de son magnifique bouquet.
Pourtant il était beau, Bozo, ici avec Zeuxis, témoin de Flore
Et quant au petit Clément, il vit passer tant d'ondes de bonheur qu'il tenta de les attraper par brassées.
Mais c'était l'heure d'aller vers le lieu du repas, dans l'agréable maison des parents de Zéphyre, lequel, tenant le livret de famille communiste à la main, s'attardait sur le front de Flore pendant qu'elle était en train de réaliser ce qui venait de se passer.
Après le trajet Saint-Denis/Achères, se reposer dans le jardin en attendant l'ouverture des bouteilles de Moscato d'Asti fut un plaisir manifeste. Que les Zephyre-Senior sachent recevoir, nul n'en doutait plus, mais que le soleil et la brise soit de la partie, et que les maîtres de maison missent les bouchées doubles, et c'était l'enchantement de tous les sens. Ils avaient sorti les fauteuils de jardin, comme vous voyez, et même le canapé, comme vous ne le voyez pas, mais vous imaginez bien l'agrément que c'était que de s'y laisser tomber, un verre de champagne et un petit four croquant, fondant et chaud à la main.
Mais dites-moi, vous n'avez pas vu la salle. Jaune, bleue, coquette et accueillante, un vrai lieu de fête !
Et puis l'on servit le repas. En entrée, les samoussas de Nitou, la maman de Flore. Nitou nous avait préparé un repas de dégustation il y a quelques mois de cela, qui satisfit pleinement les goûteurs. Elle avait pris soin, manifestement, d'ôter ce jour-là on ne sait quels ingrédients, on ignore quels condiments, pour nous surprendre le jour J. Et Katita, le père de Flore, fit office de serveur, pour disposer les 20 assiettes sur les tables avant que tout ne refroidît.
Le voanjibory et le poulet au coco furent tout aussi bons, mais nul ne songea à les photographier, tout le monde étant occupé à se lécher les doigts.
Soudain, surprise ! On livra un bouquet, telle une pyropirouette, pour les mariés, de la part de la maman d'Iphitos, dans les tons du bouquet de Flore, ce qui embellit davantage la salle, si c'était possible.
Peu après, nouvelle surprise, la pièce montée arriva, dans les bras du valeureux Iphitos et de Zéphyre lui-même, tous deux conduits sur le char de Dodo. Ah !
Voyez-vous ça.
Voyez-vous ça.
D'abord effrayé par la tâche qu'on lui attribua sans délibération, Zéphyre s'avéra expert en démontage de pièce montée, en cassage de ciment caramélisé, et surtout en distribution, faisant passer les autres avant lui.
Mais ce n'est pas une plaisanterie, il assura comme un chef.
L'après-midi se poursuivit doucement et à toute vitesse, essentiellement dans le jardin.
Et puis les invités s'en allèrent un à un, pendant que le soleil se couchait paresseusement tout en nous flashant les yeux.
C'est beau, une maman qui marie un(e) enfant...
Et si nous devions résumer en un mot cette journée que même un blog entier ne saurait raconter de façon exhaustive et fidèle, nous dirions et redirions : MERCI.